Présentation

Fourpoints Investment Managers est une société à taille humaine, qui comprend 13 collaborateurs. Deux pôles d'expertise : la multi-gestion qui se décline en gestion sous mandat, gestion pilotée et fonds de fonds. La gestion actions, avec un fonds pays développés spécialisé sur la value nommé Valeur Intrinsèque, un fonds actions zone euro qui s'appelle Fourpoints Euro Global Leaders, que je co-gère avec Eric Fourrier, dont la sélection de valeurs se fonde sur le leadership des sociétés sur leur marché et la capacité à dégager une croissance bénéficiaire robuste et pérenne, avec une attention particulière à la valorisation. Enfin, un fonds thématique, dont sont issues les titres que je vais vous présenter aujourd'hui. Ce fonds, The Good Life Fund, investit dans des sociétés qui adressent la notion de plaisir et de confort. Il a été créé voici un an à la demande de notre multi-gestion thématiques, qui ne trouvait que des fonds bien-être avec un fort biais santé ou des fonds grandes marques qui manquaient de focus thématique. Nous avons segmenté notre univers de la consommation plaisir en 4 grandes catégories : reconnaissance sociale/estime de soi (secteurs du luxe, de la mode, de la cosmétique...), sport/loisirs extérieurs/tourisme (accessoires de sport et randonnée, nautisme, hotellerie, ski,...), divertissement (jeux vidéos, musique, cinéma, parc à thèmes...) et plaisirs simples (consommation alimentaire festive : spiritueux, brasseurs, restaurants et plaisirs coupables : chocolat, snacking...). 2 catégories satellites viennent s'y ajouter : convivialité/lien social (réseaux sociaux, sites de rencontres en ligne et animaux de compagnie), et confort/ bien être (dispositifs médicaux non indispensables comme les prothèses auditives ou dentaires). Le processus de sélection des titres est basé sur une analyse fondamentale détaillée; le stock picking est central dans la philosophie. Un filtre ESG best-in class par segment d'activité élimine la moitié de l'univers tout en maintenant une diversification importante par secteur et profil de sociétés. Géographiquement, notre sélection comprend l'Amérique du Nord, l'Europe et l'Asie dévelopée.

Perspectives matché

Nous sommes des stocks pickers et pas des économistes. Prévoir l’évolution des marchés sur un horizon de temps aussi court est un exercice très délicat. Ceci dit, nous observons un certain nombre de facteurs qui nous rendent modérément optimistes pour 2024. Le net ralentissement de l’inflation observé aux Etats-Unis et en Europe est évidemment une bonne nouvelle. Bien entendu pour l’évolution de la politique monétaire, qui devrait devenir moins restrictive dans les prochains mois des deux côtés de l’Atlantique. Les marchés l’ont déjà bien intégré en novembre, avec le rebond des actions et l’obligataire qui fait son meilleur mois depuis 40 ans. Mais le potentiel n’est pas pleinement épuisé. La désinflation est aussi une bonne nouvelle pour le budget des ménages, avec des salaires réels positifs qui soutiendront la consommation, alors que l’emploi ne montre pas de signes inquiétants à ce stade. La dégradation des indicateurs économiques en Europe ces derniers mois laisse à penser que le début d’année pourrait être dans le prolongement de la fin d’année 2023, soit médiocre, mais les ingrédients semblent réunis pour un atterrissage en douceur, alors que la croissance américaine demeure vigoureuse. Un autre facteur de soutien est la valorisation. En dehors des grandes valeurs de la tech américaine, les valorisations des actions sont proches ou en deçà de la moyenne des 10 dernières années, avec des compartiments comme les small/mid caps particulièrement bon marché. Enfin, le niveau de pessimisme des intervenants de marché, surtout en Europe, est un élément plutôt favorable, dès lors qu’on se positionne sur le long-terme. Il y a eu beaucoup de sorties sur les fonds européens en 2023. Les investisseurs anticipent une baisse des bénéfices des entreprises depuis au moins 2 ans, alors que celles-ci ont dans l’ensemble très bien résisté à la vague inflationniste. On est loin de l’euphorie, les sociétés qui déçoivent sont très sévèrement punies et la prudence est largement de mise pour les segments les plus cycliques. C’est un contexte plutôt favorable à l’investissement en actions. Par exemple, les secteurs de la consommation dont la demande est la plus discrétionnaire et exposée au financement à crédit, comme le nautisme ou les sports mécaniques, traitent sur des P/E à un chiffre, alors que leurs bénéfices sont en bas de cycle. Le moindre signe de stabilisation des conditions d’exploitation peut entraîner une expansion rapide et conséquente des multiples.

Les 3 valeurs préférées de Julien Chehowah (FourPoints)

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